Nécessaire de toilette
Dans notre vente du 11 février 2011 nous vendons un très joli nécessaire de toilette, à couture et écriture dans son coffret en placage d'ébène et filet de laiton. Il a été réalisé par la maison Macé et Boulanger à la fin du XIXe siècle. Il est estimé 1500/2000 euros. La fiche complète est consultable sur www.art-valorem.fr.
Apparu au XVIIIe siècle et en vogue au XIXe siècle, c'est un coffret facilement transportable contenant un maximum d'ustensiles s'ajustant avec précision dans un minimum d'espace.Il est fait preuve de beaucoup d'ingéniosités pour emboîter tous les ustensiles.
Il existe toute sorte de nécessaire: à couture, à écrire, à toilette, à dessin..
Les artisans, dans un soucis de luxe et préciosité utilisent des matières précieuses très différentes : cristal, argent, or, vermeil, ivoire, maroquin écaille, ébène , palissandre et autres bois précieux, velours...
Il comprend différents flacons. Des pots contenant des pommades odoriférentes pour les cheveux, le visage , les lèvres, de la cire pour la barbe.Ces crèmes étaient élaborés à base d'huile d'olive, d'amande ou de sésame aditionné à des fixatifs comme le lait ou le miel et des parfums à base de résines ou de fleurs aromatiques.On y trouve également des flacons à odeur, boite à poudre de riz, des boites à éponge...D'autres instruments d'hygiène comme le gratte langue, cure-dent et cure oreille, et bien sûr le nécessaire à ongles.Dans les modèles les plus précieux, on y trouve une verseuse en argent.Dans notre nécessaire se trouve astucieusement emboîté une grande variété de brosses en ivoire et peignes en écaille de tortue.Le nécessaire à couture contenait; des aiguilles, ciseaux, dé à coudre, crochet à bottine et tire boutons.Le nécessaire à écriture contenait lui; un encrier, un porte mine, un porte plume, un cachet.Le grand spécialiste au XIXe siècle est l'orfèvre Biennais qui réalisa le nécessaire de campagne de Napoléon Ier (conservé au musée Carnavalet) et contenant 109 pièces.
Ce luxe sera repris entre autre par des maisons comme Louis Vuitton qui en 1925 en collaboration avec Legrain et Puiforcat realisera un coffret d'apparat. "Coffret doublé de maroquin rouge composé de compartiments multiples destinés à recevoir des flacons en cristal fermés par des bouchons en vermeil."